Cours publics le Jeudi 12 mars à 18h30
avec Isabelle Saint-Martin, historienne de l’art, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études
Ces mots du cardinal Verdier, lors de la « Querelle des vitraux » de Notre-Dame, révèlent les rapports complexes entre l’Eglise et les Monuments historiques autour de l’accueil, dès les années 30, de l’art contemporain dans les édifices anciens.
La cathédrale du XXe siècle s’inscrit pourtant dans l’histoire longue des relations avec les artistes tout en s’adaptant aux évolutions liturgiques issues du concile Vatican II. Récemment, c’est bien la croix dorée de Marc Couturier, lumière au milieu des ruines, qui rayonnait sur les spectaculaires photographies qui ont fait le tour du monde. Le retentissement du drame de l’incendie eut des échos bien au-delà du cercle confessionnel. Déjà sauvée par le mouvement patrimonial de 1830, Notre-Dame s’est imposée plus que jamais comme symbole national au XXe siècle.
Des obsèques présidentielles au glas sonné lors des attentats de 2015, elle est le lieu du recueillement de la Nation par-delà la diversité des croyances et des convictions. Ainsi identifiée, ouverte à tous, affectée de manière « permanente et exclusive » au culte pour laquelle elle fut bâtie, elle marque le paysage urbain parisien. Grâce au roman éponyme de Victor Hugo, elle appartient à l’imaginaire collectif, populaire, désormais mondialement partagé.