La Terre des pharaons Film de Howard Hawks. Avec jack Hawkins, James Robertson, Joan Collins. Etats-Unis, 1955, couleur. VOSTF. Durée : 1h46.
Débat avec Jean-Pierre Adam, architecte-archéologue et Vincent Rondot, directeur du Département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre.
Modération, Benoît Melon : architecte et urbaniste en chef de l’Etat, directeur de l’Ecole de Chaillot.
Angoissé par l’approche de sa fin, le pharaon Khéops conclut un marché avec son architecte, Vashtar, tombé en esclavage avec tout son peuple. Le prix de leur affranchissement ? L’érection d’une sépulture inviolable, où le pharaon pourra emporter dans l’au-delà son fabuleux trésor. Vashtar dessine donc une formidable pyramide, sur le chantier de laquelle travaillent sans relâche des milliers d’esclaves, dans des conditions chaque jour plus inhumaines. Mais Khéops s’est épris d’une belle chypriote, la princesse Nellifer, dont il fait bientôt sa seconde épouse. Ambitieuse, veule et cupide, l’intrigante ourdit un complot pour assassiner son mari, sa première femme et leur fils, et s’emparer du pouvoir… Co-scénarisé par l’écrivain William Faulkner, ce péplum haut en couleur, tourné en Egypte et en cinémascope par le génial cinéaste du Port de l’angoisse, du Grand sommeil ou de Rio bravo, met en scène comme un fabuleux grand spectacle, sur des décors signés Alexandre Trauner, et avec la participation de près de 10 000 figurants, la construction de la célèbre pyramide il y a plus de 4500 ans. Sans craindre quelques anachronismes et beaucoup de romanesque, il peint sans concession un vrai théâtre de la cruauté.