Le Crac des Chevaliers sous l’angle architectural et politique, en illustrant sa place symbolique dans l’imaginaire occidental .
À l’ouest de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière libanaise, le Crac des Chevaliers dresse depuis plus de huit cents ans sa silhouette guerrière. « Clef de la Terre Sainte » au temps des Croisades, fortifié encore par les Mamelouks après sa prise en 1271, ce château gigantesque attire les archéologues occidentaux des XIXe et XXe siècles. Il est aujourd’hui un monument-phare du patrimoine syrien.
Malgré l’usure des siècles, le Crac des Chevaliers conserve intact son pouvoir de fascination. Cette exposition, organisée en partenariat avec la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, voudrait examiner les ressorts de ce pouvoir, en montrant le château sous l’angle de l’architecture et de l’histoire.
Les maquettes et les moulages historiques ici rassemblés donnent à voir les détails de ce « rêve de pierre », une forteresse immense dont la construction par les religieux Hospitaliers a duré plus d’un siècle, mobilisant des forces que l’on peine à concevoir.
En parallèle, une réunion exceptionnelle de photographies, de dessins et de peintures illustre la façon dont le Crac, à partir du milieu du XIXe siècle et surtout au temps du mandat français sur le Liban et la Syrie, a été redécouvert. C’est, en effet, à partir de 1927, sous l’impulsion de l’historien Paul Deschamps, qu’une poignée d’érudits et d’architectes ont uni leurs efforts pour explorer le château, le restaurer et le faire connaître en France.