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Concours "Second oeuvre"

7 mai 2020 - date limite de réception des dossiers

Sites & Monuments organise en 2020 la 5e édition de ses deux concours « Allées d’arbres » et « Second œuvre », lancés en 2016 dans la continuité du concours annuel de la « Sauvegarde du patrimoine », créé en 1988.

La vocation de ces deux concours est d’encourager la préservation, le bon entretien et la recréation d’allées d’arbres, ainsi que la conservation, la restauration ou l’adaptation respectueuse du second œuvre (portes et fenêtres notamment), deux patrimoines aujourd’hui particulièrement menacés.

Dotés par les ministères de la Transition écologique et de la Culture, ils s’adressent à un large public : aux collectivités territoriales et aux associations, aux particuliers et aux professionnels.

Les lauréats de chaque concours sont sélectionnés par un jury composé de représentants des administrations et des entreprises partenaires du concours, de personnalités qualifiées et d’un représentant de Sites & Monuments.

Depuis 1988, l’association a attribué plus de deux cents prix, pour un montant total de près de 500 000 euros, abondés par des fonds publics et privés.

Le règlement et le formulaire d’inscription de chaque concours sont disponibles en cliquant sur le lien correspondant :

http://www.sppef.fr/2015/09/22/concours-allees-darbres/
http://www.sppef.fr/2015/09/22/concours-second-oeuvre/
http://www.sppef.fr/wp-content/uploads/2015/09/sppef_se_formulaire-2020-renseignable_v2.pdf

Cour public de l'Ecole de Chaillot - Jeudi 8 novembre - Jean Michel Leniaud - Construire pour Dieu ? Eglise, architecture et société du XXe siècle.

Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine - Cours Publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - cycle "Construire pour le culte. Projets artistiques et techniques au XXe siècle"

Conférence introductive du 13ème cycle des Cours Publics.
Par : Jean-Michel Leniaud, historien de l’art, directeur d’études, EPHE, directeur de l’Ecole de Chartes (2011-2016)

Le Concordat napoléonien imposa un carcan aux constructions d’églises en inventant le principe d’une architecture normée d’où émergent quelques chefs-d’œuvre marqués par les styles historiques. La Séparation introduisit la liberté de construire où et comme on l’entendait. Il fallait répondre au déficit de paroisses imposé par le siècle précédent, aux ruines des guerres, au développement de la banlieue, à l’exode rural. Il importait aussi de tenir sa partie dans le contexte des évolutions et des crises de l’architecture : la modernité, le refus d’une architecture durable, le retour au monumental.

Mais plus encore, s’imposait la nécessité de répondre aux interrogations que l’Église se posait sur elle-même : mission de la paroisse, théologie de l’enfouissement, voire de la sécularisation, affirmation de la visibilité. Malgré des moyens modestes, Il en est résulté des chefs-d’œuvre que la société civile envie à la société religieuse. Le XXe siècle autant que les deux premières décennies du XXIe siècle y trouvent l’expression de leurs aspirations esthétiques, parfois sans vouloir se l’avouer.

Pendant que les Catholiques, soucieux de s’adapter aux transformations que dicte la modernité, n’hésitent pas à détruire pour reconstruire ailleurs et autrement, les instances publiques ne cessent d’intervenir pour imposer des patrimonialisations dont elles ne se soucient pas toujours pour leur propre parc immobilier. Un chapitre nouveau des relations contrastées entre Dieu et César commence s’écrire sous nos yeux.
Inscription : https://www.citedelarchitecture.fr/fr/evenement/construire-pour-dieu-eglise-architecture-et-societe-au-xxeme-siecle

Cour public de l'Ecole de Chaillot - Jeudi 16 janvier - Marc Carel Schurr - Le gothique. Un phénomène européen

Cours publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris - 7 avenue Albert de Mun - ou sur youtube en direct

Cours publics le Jeudi 16 janvier 2020 à 18h30

avec Marc Carel Schurr, professeur d’histoire de l’art du Moyen Âge, université de Strasbourg

Notre-Dame de Paris appartient à la première génération d’édifices religieux construits au royaume de France et aboutissant à la définition du « style » gothique. Son invention en Île-de-France ne marqua pas seulement l’essor architectural dans ce pays mais devait avoir un impact considérable sur le patrimoine architectural européen.

Cependant, la transmission des idées et du savoir-faire n’était pas chose simple. Comment ce transfert culturel a-t-il pu s’effectuer ? Quelles conditions devaient être remplies et quelles étapes fallait-il franchir concrètement ? Pour en comprendre les mécanismes sur la réception de l’architecture gothique dans d’autres régions de l’Europe, l’analyse de son jaillissement dans le Saint Empire est particulièrement instructive.

Les traditions locales impliquaient souvent l’attachement à un certain type de construction. Mais les nouvelles pratiques de planification et de préfabrication facilitaient le passage d’un style à un autre. L’étude archéologique exacte des monuments permet même de reconstituer les réseaux qui sont au cœur de la diffusion du gothique à travers toute l’Europe.

Plus tard, et malgré sa dimension européenne, l’architecture gothique devint un matériau essentiel aux nouvelles ambitions des architectures nationales. Notamment en France et en Allemagne. Comment expliquer ce phénomène paradoxal et quelles conclusions s’imposent face à la situation actuelle de l’Europe ?

Cour public de l'Ecole de Chaillot - Jeudi 23 janvier - Alexandre Gady - Dieu sauve le Roi. De la Contre-Réforme aux Lumières, une cathédrale pour la Monarchie

Cours publics de l’Ecole de Chaillot - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine - 7 avenue Albert de Mun - Paris 16e

Cours publics le Jeudi 23 janvier 2020 à 18h30

avec Alexandre Gady, professeur d’histoire de l’art moderne, université Paris IV-Sorbonne

Entre l’âge de la construction gothique et le moment néo-gothique qui l’a refaçonnée, la cathédrale Notre-Dame connaît aussi, du XVIe au XVIIIe siècle, trois siècles de modernité qui n’occupent plus qu’une place marginale dans notre mémoire collective aujourd’hui.

A l’échelle diocésaine, elle sert aussi de référence à des dizaines d’églises paroissiales qui lui empruntent un nombre variable d’éléments, du simple motif ornemental aux grandes lignes de son architecture. On peut être frappé de retrouver l’empreinte très nette de Notre-Dame dans des édifices extra-diocésains qui présentent la particularité d’être proches du milieu royal, ce qui amène à s’interroger sur la dimension politique du monument. On ne peut la réduire à la présence, si déclamatoire soit-elle, d’une galerie des rois dont sa façade accueille le prototype.

Si la Renaissance y est quasiment absente, Notre-Dame connaît durant la Contre-Réforme triomphante, puis à l’époque des Lumières, un programme d’embellissements qui modifie l’intérieur et la perception même de l’édifice, tout en assurant progressivement toujours plus étroitement l’alliance du trône et de l’autel. Architectes, peintres, sculpteurs et marbriers y opèrent de savantes adaptations, que Viollet-le-Duc, a pour partie détruites avant qu’une certaine historiographie les condamne sans raison.

La conférence rendra hommage à ces travaux, conduits par François Mansart, Robert de Cotte, Germain Boffrand et Jacques-Germain Soufflot..., tout en replaçant la cathédrale dans ses abords, alors repensés dans le cadre des embellissements urbains de l’Ancien Régime".

Cour public de l'Ecole de Chaillot - jeudi 13 mars - Isabelle Saint-Martin - Notre-Dame, cathédrale du XXème siècle et symbole national

Cours publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris - 7 avenue Albert de Mun - ou sur youtube en direct

Cours publics le Jeudi 12 mars à 18h30

avec Isabelle Saint-Martin, historienne de l’art, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études

Ces mots du cardinal Verdier, lors de la « Querelle des vitraux » de Notre-Dame, révèlent les rapports complexes entre l’Eglise et les Monuments historiques autour de l’accueil, dès les années 30, de l’art contemporain dans les édifices anciens.

La cathédrale du XXe siècle s’inscrit pourtant dans l’histoire longue des relations avec les artistes tout en s’adaptant aux évolutions liturgiques issues du concile Vatican II. Récemment, c’est bien la croix dorée de Marc Couturier, lumière au milieu des ruines, qui rayonnait sur les spectaculaires photographies qui ont fait le tour du monde. Le retentissement du drame de l’incendie eut des échos bien au-delà du cercle confessionnel. Déjà sauvée par le mouvement patrimonial de 1830, Notre-Dame s’est imposée plus que jamais comme symbole national au XXe siècle.

Des obsèques présidentielles au glas sonné lors des attentats de 2015, elle est le lieu du recueillement de la Nation par-delà la diversité des croyances et des convictions. Ainsi identifiée, ouverte à tous, affectée de manière « permanente et exclusive » au culte pour laquelle elle fut bâtie, elle marque le paysage urbain parisien. Grâce au roman éponyme de Victor Hugo, elle appartient à l’imaginaire collectif, populaire, désormais mondialement partagé.