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Cour public de l'Ecole de Chaillot - Jeudi 16 janvier - Marc Carel Schurr - Le gothique. Un phénomène européen

Cours publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris - 7 avenue Albert de Mun - ou sur youtube en direct

Cours publics le Jeudi 16 janvier 2020 à 18h30

avec Marc Carel Schurr, professeur d’histoire de l’art du Moyen Âge, université de Strasbourg

Notre-Dame de Paris appartient à la première génération d’édifices religieux construits au royaume de France et aboutissant à la définition du « style » gothique. Son invention en Île-de-France ne marqua pas seulement l’essor architectural dans ce pays mais devait avoir un impact considérable sur le patrimoine architectural européen.

Cependant, la transmission des idées et du savoir-faire n’était pas chose simple. Comment ce transfert culturel a-t-il pu s’effectuer ? Quelles conditions devaient être remplies et quelles étapes fallait-il franchir concrètement ? Pour en comprendre les mécanismes sur la réception de l’architecture gothique dans d’autres régions de l’Europe, l’analyse de son jaillissement dans le Saint Empire est particulièrement instructive.

Les traditions locales impliquaient souvent l’attachement à un certain type de construction. Mais les nouvelles pratiques de planification et de préfabrication facilitaient le passage d’un style à un autre. L’étude archéologique exacte des monuments permet même de reconstituer les réseaux qui sont au cœur de la diffusion du gothique à travers toute l’Europe.

Plus tard, et malgré sa dimension européenne, l’architecture gothique devint un matériau essentiel aux nouvelles ambitions des architectures nationales. Notamment en France et en Allemagne. Comment expliquer ce phénomène paradoxal et quelles conclusions s’imposent face à la situation actuelle de l’Europe ?

Cour public de l'Ecole de Chaillot - Jeudi 23 janvier - Alexandre Gady - Dieu sauve le Roi. De la Contre-Réforme aux Lumières, une cathédrale pour la Monarchie

Cours publics de l’Ecole de Chaillot - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine - 7 avenue Albert de Mun - Paris 16e

Cours publics le Jeudi 23 janvier 2020 à 18h30

avec Alexandre Gady, professeur d’histoire de l’art moderne, université Paris IV-Sorbonne

Entre l’âge de la construction gothique et le moment néo-gothique qui l’a refaçonnée, la cathédrale Notre-Dame connaît aussi, du XVIe au XVIIIe siècle, trois siècles de modernité qui n’occupent plus qu’une place marginale dans notre mémoire collective aujourd’hui.

A l’échelle diocésaine, elle sert aussi de référence à des dizaines d’églises paroissiales qui lui empruntent un nombre variable d’éléments, du simple motif ornemental aux grandes lignes de son architecture. On peut être frappé de retrouver l’empreinte très nette de Notre-Dame dans des édifices extra-diocésains qui présentent la particularité d’être proches du milieu royal, ce qui amène à s’interroger sur la dimension politique du monument. On ne peut la réduire à la présence, si déclamatoire soit-elle, d’une galerie des rois dont sa façade accueille le prototype.

Si la Renaissance y est quasiment absente, Notre-Dame connaît durant la Contre-Réforme triomphante, puis à l’époque des Lumières, un programme d’embellissements qui modifie l’intérieur et la perception même de l’édifice, tout en assurant progressivement toujours plus étroitement l’alliance du trône et de l’autel. Architectes, peintres, sculpteurs et marbriers y opèrent de savantes adaptations, que Viollet-le-Duc, a pour partie détruites avant qu’une certaine historiographie les condamne sans raison.

La conférence rendra hommage à ces travaux, conduits par François Mansart, Robert de Cotte, Germain Boffrand et Jacques-Germain Soufflot..., tout en replaçant la cathédrale dans ses abords, alors repensés dans le cadre des embellissements urbains de l’Ancien Régime".

Cour public de l'Ecole de Chaillot - jeudi 13 mars - Isabelle Saint-Martin - Notre-Dame, cathédrale du XXème siècle et symbole national

Cours publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris - 7 avenue Albert de Mun - ou sur youtube en direct

Cours publics le Jeudi 12 mars à 18h30

avec Isabelle Saint-Martin, historienne de l’art, directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études

Ces mots du cardinal Verdier, lors de la « Querelle des vitraux » de Notre-Dame, révèlent les rapports complexes entre l’Eglise et les Monuments historiques autour de l’accueil, dès les années 30, de l’art contemporain dans les édifices anciens.

La cathédrale du XXe siècle s’inscrit pourtant dans l’histoire longue des relations avec les artistes tout en s’adaptant aux évolutions liturgiques issues du concile Vatican II. Récemment, c’est bien la croix dorée de Marc Couturier, lumière au milieu des ruines, qui rayonnait sur les spectaculaires photographies qui ont fait le tour du monde. Le retentissement du drame de l’incendie eut des échos bien au-delà du cercle confessionnel. Déjà sauvée par le mouvement patrimonial de 1830, Notre-Dame s’est imposée plus que jamais comme symbole national au XXe siècle.

Des obsèques présidentielles au glas sonné lors des attentats de 2015, elle est le lieu du recueillement de la Nation par-delà la diversité des croyances et des convictions. Ainsi identifiée, ouverte à tous, affectée de manière « permanente et exclusive » au culte pour laquelle elle fut bâtie, elle marque le paysage urbain parisien. Grâce au roman éponyme de Victor Hugo, elle appartient à l’imaginaire collectif, populaire, désormais mondialement partagé.

Cour public de l'Ecole de Chaillot - Jeudi 21 novembre - Dany Sandron - Notre-Dame, le monument de référence (XIIe-XIVe s.)

Cours publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris 16e - 7 avenue Albert de Mun - ou sur youtube en direct

Cours publics le Jeudi 7 novembre à 18h30

avec Dany Sandron, professeur d’histoire de l’art et d’Archéologie du Moyen Âge, Université Paris IV Sorbonne, Centre André Chastel

Commencée au début des années 1160, Notre-Dame est alors le monument le plus ambitieux de la Chrétienté occidentale ce dont les contemporains ont conscience. Avec plus de trente mètres de hauteur sous voûte dans le chœur, avec un système de contrebutement d’une ampleur inédite, la cathédrale inaugure cette phase de l’architecture gothique marquée par le gigantisme des chantiers jusqu’à Beauvais, en passant par Chartres, Reims et Amiens.

A l’échelle diocésaine, elle sert aussi de référence à des dizaines d’églises paroissiales qui lui empruntent un nombre variable d’éléments, du simple motif ornemental aux grandes lignes de son architecture. On peut être frappé de retrouver l’empreinte très nette de Notre-Dame dans des édifices extra-diocésains qui présentent la particularité d’être proches du milieu royal, ce qui amène à s’interroger sur la dimension politique du monument. On ne peut la réduire à la présence, si déclamatoire soit-elle, d’une galerie des rois dont sa façade accueille le prototype.

Avant même l’achèvement du gros-œuvre dans les années 1240, Notre-Dame avait subi d’importantes transformations avec l’adjonction des premières chapelles latérales et les modifications des parties hautes. Peu après le milieu du XIIIe siècle, la construction de nouvelles façades aux extrémités du transept et celle d’une flèche doit s’examiner dans le contexte de profonde métamorphose du paysage architectural parisien à proximité de la construction de la Sainte-Chapelle. Cette émulation spectaculaire témoigne à nouveau des très hautes ambitions que le clergé cathédral plaçait dans son église.

Cour public de l'Ecole de Chaillot - jeudi 27 février - Arnaud Timbert - Restaurer et bâtir : Viollet-le-Duc au cœur du chantier

Cours publics de l’Ecole de Chaillot à 18h30 - Cycle Notre-Dame - Auditorium de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris - 7 avenue Albert de Mun - ou sur youtube en direct

Cours publics le Jeudi 27 février à 18h30

avec Arnaud Timbert, professeur d’histoire de l’art du Moyen Âge, université de Picardie Jules-Verne.

Les partis arrêtés par Viollet-le-Duc sur ses chantiers résultent de contingences économiques, techniques, matérielles, humaines et sociales. Ces aspects ont fait récemment l’objet d’ouvrages qui proposent, sur le fondement d’archives diversifiées (correspondances et cahiers de chantiers notamment), de comprendre Viollet-le-Duc architecte, c’est-à-dire celui qui agit - bien loin des théories - en s’adaptant aux multiples aléas du chantier, en imposant des choix et en ordonnant les hommes.

Ainsi se dévoile peu à peu sa place dans le groupe, ses rapports avec ses collaborateurs directs (inspecteurs, entrepreneurs, vérificateurs) et sa manière d’agréger, d’instruire et de diriger les acteurs (hommes et femmes) du bâtiment, qu’il s’agisse de ceux de la pierre (appareilleurs, maçons, tailleurs, statuaires), du métal (serruriers, plombiers), du bois (charpentiers, menuisiers), etc.

Cette approche permet ainsi de comprendre le fonctionnement du chantier comme espace social, d’analyser le processus de restauration et de construction dans ses choix pratiques comme dans ses orientations technologiques et d’apprécier comment, la culture matérielle des chantiers de Viollet-le-Duc façonne une identité collective singulière.